Répercussions économique de la crise :

La crise sanitaire due à la COVID-19 a et aura des répercussions économiques importantes dans les trimestres à venir. Tentons d’analyser les conséquences de celle-ci sur les marchés et d’en extraire une allocation d’actif pour nos contrats d’assurance-vie avec un horizon de placement de moyen et long terme.

Tout d’abord c’est une crise que les institutions ont souhaité immédiatement limiter en injectant très rapidement de la liquidité. En 2008, cela a pris énormément de temps. Les banques étant responsables de la crise, on ne pouvait pas immédiatement venir à leur secours. 

Ici, injection simultanée de monétaire et de fiscal. En injectant du monétaire, vous soutenez les marchés financiers, vous soutenez le crédit, vous soutenez les banques pour prêter plus. Et en faisant du fiscal vous réduisez l’impact sur l’environnement économique. 

La Fed, après 3 années de réduction de son bilan, a fortement augmenté son bilan de 60% (environ 3.000 milliards $). La BCE l’a augmenté de 25% (700 milliards €). La Chine et d’autres places financières ne l’a pas encore fait mais commence à le faire. Tout ça va dans un sens très simple : plus de liquidités dans le système signifie plus d’acheteurs potentiels d’actifs et pas de goulets d’étranglement sur le marché du crédit.

C’est un point très important : la liquidité soutient les marchés. Ce point de la liquidité est même plus important pour les marchés que l’environnement économique lui-même. D’ailleurs, si l’on regarde l’importance de la liquidité pour les actifs et notamment le comportement du SP500 par rapport à la masse monétaire (dépôts bancaires + scriptural), on constate que la performance des actifs risqués est directement liée à la quantité de liquidité.

Depuis la crise de la bulle internet, la clef de la valorisation des actifs, c’est la liquidité et ça ne veut pas changer maintenant puisque les investisseurs l’ont compris.

De plus, cette abondance de liquidité couvre également l’économie réelle puisque la FED a abreuvé les ménages américains de primes en tout genre visant à contrer les effets de la mise au chômage de millions d’entre eux. De son côté, l’Europe vient d’adopter un plan de relance de l’économie après avoir fait absorber par leurs budgets nationaux les conséquences économiques de la mise sous cloche de l’économie.

 

Faisons un parallèle avec la crise de 2008 :

La macro indique aujourd’hui que nous sommes dans une récession qui est très différente de ce que l’on a connu dans le passé. 

Ce n’est pas une récession classique. Habituellement, ce sont les banques centrales qui disent, « allez maintenant stop, je monte les taux parce que j’ai des équilibres économiques qui ne sont plus ce qu’il faut, j’ai des excès, des bulles ou bien un peu trop de levier ici et là, je remonte les taux, je stoppe tout ça donc je ralentis l’économie pour nettoyer les bilans ».

Ici, ce n’est pas du tout ce que l’on vit. Ici, on est dans un cadre de récession qui a été auto-infligée. 

Les Etats ont activement décidé de fermer les économies. On est donc dans un cadre transitoire, dans un cadre symétrique. Ré-ouvrir c’est finalement aussi simple que de fermer, ou presque. Et nous sommes dans un cadre tout à fait synchronisé.

Le fait que cela ait été auto-infligé, cela veut dire déjà que sortir de la récession c’est plus simple que d’habitude. En 2008, c’est compliqué. En 2008, il y a tout un tas de problèmes auxquels on n’avait pas forcément réfléchi qu’il faut résoudre. Là, on a confiné. On déconfine. C’est symétrique. C’est relativement direct.

Ensuite, la différence avec les récessions classiques, c’est que c’est synchronisé. Le monde entier a été touché en même temps. Alors évidemment, ça fait mal quand ça arrive puisque tout le monde s’arrête au même moment. Mais évidemment quand tout le monde en sort, c’est également en même temps, du coup, la puissance est forte et on rebondit très fort puisque tous les pays rattrapent la perte de production plus ou moins en même temps.

 

Conséquence sur votre allocation d’actifs :

Ainsi, dans la mesure où l’appétence au risque des clients le permette, il nous paraît important de positionner une partie de l’allocation d’actif des contrats d’assurance-vie vers les marchés actions dans leur ensemble, spécialement ceux profitants d’une relance monétaire et budgétaire. Cela se traduit par la sélection de sociétés de gestion dont les unités de compte auront une compétence particulière concernant la classe d’actif “ fonds actions”.

Cette classe devrait être créatrice de valeur dans les trimestres à venir mais reste sujette à des risques de perte en capital. Afin de limiter le niveau de risque, une partie des allocations d’actifs de ce type doivent comporter une part significative de fonds en euros.

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